Contrat de Désendettement & Développement (C2D)
Le C2D est né de l’initiative pour les Pays Pauvres Très Endettés, lancée sur proposition de la France en 1996. En retour de l’atteinte d’un « point d’achèvement » c’est-à-dire l’atteinte d’une série d’objectifs en matière de réduction de la pauvreté et de stabilité macro-économique – les pays éligibles ont vu une part importante de leur dette extérieure effacée. Dans le cas du Cameroun, l’atteinte du point d’achèvement le 28 avril 2006 a donné lieu à l’annulation de 70% de ses créances extérieures.
Le Cameroun a été l’un des premiers pays à bénéficier de cet outil via la signature du premier C2D le 22 juin 2006 d'un premier Contrat. A ce jour, trois Contrats de partenariat ont déjà été signés par les deux parties pour un montant global de FCFA 967 milliards.
Signé le 22 juin 2006 pour une enveloppe globale de 352,7 milliards, le 1er C2D a constitué un instrument innovant d’expérimentation du nouveau cadre de gestion de l’aide bilatérale française. Les affectations de la subvention qui s’inscrivent dans les priorités du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) portent sur les secteurs de concentration suivants : i) santé et lutte contre le sida, ii) éducation de base, iii) infrastructures, iv) agriculture et sécurité alimentaire et, v) environnement et biodiversité. Le C2D de première génération, dont l’échéancier initial devait couvrir la période allant d’avril 2006 à avril 2011, a connu la signature de quinze conventions d’affectation.
La signature du deuxième C2D, le 1er juillet 2011 pour un montant de FCFA 214 milliards, est venue s’inscrire dans cette approche prospective de consolidation mettant un accent sur le secteur rural, le développement urbain, la formation professionnelle et les PMEAA. Les retards de consommation constatés dans la mise en œuvre du 1er C2D ont amené les instances de pilotage à revoir la structure des engagements juridiques du 2e Contrat et à y introduire l’Appui Budgétaire Ciblé (ABC) comme élément de régulation du rythme des décaissements des programmes.